Comment faire pour devenir freelance ?

Vous souhaitez vous lancer dans la prestation de services à votre propre compte : vous êtes donc sur le point de devenir freelance ou travailleu·se autonome ou indépendant·e. Si vous quittez le monde du salariat, c’est un changement radical dans la façon d’appréhender le monde du travail, qu’il est donc important de préparer avec soin.

Étape 1 : s’assurer de la viabilité de votre projet

Lorsque vous serez votre propre patron·ne, vous serez seul·e à prendre les décisions. Vous devez donc vous assurer que vous vous lancez dans un projet viable :

• Vos compétences sont solides et en lien avec une demande sur le marché
• Vous opérez dans un secteur habitué à travailler avec des freelances :
  • en ligne : le plus souvent l’informatique, la communication, le marketing et le design
  • en présentiel : tels que le secteur du BTP, des soins et de l’immobilier
• Vous avez des soft skills propres à l’entrepreneuriat : l’audace, l’automotivation, la communication, l’écoute, la gestion du stress, l’organisation et la capacité à résoudre des problèmes
• Vous avez établi une étude de marché : cela peut vous aider à prendre conscience des opportunités et des limites de votre projet. Il existe de nombreuses ressources gratuites en ligne pour vous aider dans cette démarche.

Étape 2 : définir son statut juridique

Une étape cruciale, car il existe plusieurs statuts juridiques vraiment différents :

Micro-entrepreneur (anciennement auto-entrepreneur)

C’est le statut le plus populaire pour démarrer, car la comptabilité est simplifiée et vous n’aurez rien à payer si vous ne facturez pas de prestations.

Démarche : vous n’avez qu’à faire une simple déclaration en ligne sur le portail autoentrepreneur.urssaf.fr et vous recevrez votre numéro de SIRET propre à votre entreprise en quelques semaines.

L’entreprise individuelle (EI) :

Lorsque votre chiffre d’affaires dépasse les plafonds imposés au régime de la micro entreprise, vous pourrez passer en EI. À noter que la comptabilité devient plus lourde, mais peut vous permettre de réduire certains de vos frais.

Les statuts d’entreprises unipersonnelles :

Plus complexes dans leur hiérarchie, les deux statuts ci-dessous conviennent aux freelances expérimentés jouissant d’un chiffre d’affaires élevé :

• L’entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée (EURL) 
• La société par actions simplifiées unipersonnelle (SASU) 
   

Le portage salarial, un statut hybride

Le portage vous permet d’avoir un statut de salarié tout en choisissant vous-mêmes vos clients et vos tarifs.

Étape 3 : identifier les aides à la création d’entreprise

Les aides nationales sont les suivantes :

• L'aide à la création ou à la reprise d'une entreprise (Acre) : exonération temporaire de cotisations sociales en début d'activité.
• Le Contrat d'appui au projet d'entreprise (Cape)
• Pour les demandeurs·ses d’emploi :
  • l’aide à la reprise et à la création d'entreprise (Arce) permet de recevoir une partie de ses allocations chômage sous la forme d'un capital et sous conditions.
  • Allocation d'aide au retour à l'emploi (ARE) : vous recevrez chaque mois une allocation en complément de ce que vous percevez avec votre activité de micro-entrepreneur.

Il existe de nombreuses aides régionales et municipales, n’hésitez pas à vous renseigner auprès des structures locales. 

Étape 4 : chercher des clients

• Vos contacts existants (anciens employeurs, camarades de classe, proches)
• Les plateformes de missions : une simple recherche sur Internet vous en dressera la liste
• Les réseaux sociaux : les principaux sont Linkedin, réseau social professionnel par excellence, et Instagram pour tout ce qui est créatif ou artistique.

Étape 5 : gérer sa comptabilité

Une fois la mission terminée, vous aurez des obligations légales, notamment en termes de déclaration du chiffre d’affaires, qui varient en fonction du statut que vous avez choisi.

N’hésitez pas à lire notre article complet à ce sujet : « Comment (bien) travailler en freelance ? ».